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Basé à Saint-Marcellin et à Voreppe, Mathon est l’un des leaders du marché français de la vente d’ustensiles de cuisine sur Internet. Ses références sont le fruit d’une sélection en temps réel des tendances. Crucial à l’heure des fêtes de fin d’année.
“Depuis le confinement et le succès des émissions télévisées sur la cuisine, le matériel de cuisson et de pâtisserie a le vent en poupe !” Depuis le siège de Mathon, à Voreppe, Sébastien Bouvet scrute à la loupe le baromètre annuel de mathon.fr sur les comportements des Français en matière de cuisine pour répondre à leurs attentes. Avec 16 millions de visiteurs par an et 1,3 million de produits vendus l’an dernier (cocottes, poêles, woks, robots, couteaux…), le site Web qu’il préside est l’un des principaux pure players du marché français de la vente d’ustensiles de cuisine pour particuliers avec 160 marques distribuées.
Un système qui, selon lui, “permet d’être très réactif selon les tendances qui émergent où qui s’essoufflent. Le fait-maison cartonne actuellement. Nous vendons énormément de yaourtières, de stérilisateurs, de bassines à confiture, à compote et de fours à pizzas”.
Fondé il y a plus de trente ans, Mathon a vu son modèle d’entreprise évoluer avec l’air du temps. Son fondateur, Vincent Mathon, traiteur de formation, a commencé par la vente directe puis par correspondance d’ustensiles professionnels à destination des particuliers. Le passage du catalogue papier au site numérique, à la fin des années 2000, se fera cependant dans la douleur.
Le groupe bourguignon Labruyère se porte acquéreur de Mathon, qui pénètre massivement sur le Web et avec succès : le chiffre d’affaires a doublé en dix ans et le nombre de colis sortis l’an dernier de l’entrepôt « historique » de Saint-Marcellin donne le tournis : pas moins de 330 000 !
“Notre succès repose sur la profondeur de notre offre et ses 7 000 références, constate Sébastien Bouvet, mais aussi sur le fait que nous ne sommes pas une marketplace (ndlr : place de marché). Tout ce que nous proposons sur le site est sélectionné par nos acheteurs et disponible dans notre entrepôt, et notre logistique est entièrement internalisée.
Sébastien Bouvet
Une offre qui s’élargit
Visant les 100 000 références en 2025, Mathon est sur le point d’« élargir son modèle » en ouvrant dès l’an prochain son site à des partenaires soigneusement sélectionnés vendant leurs propres produits.
Une « plateformisation » devenue stratégique, selon son président : “Plus il y aura d’offres sur le site, plus on sera visibles et plus il y aura de clients. Pour cela, nous allons étoffer nos équipes pour identifier et accompagner les vendeurs tiers.”
En plus des assortiments de cuisine, Mathon pourra ainsi proposer des offres complémentaires, comme les consommables de cuisine, des produits d’épicerie fine ou de l’électroménager. En attendant, l’entreprise se repose sur ce qui a fait l’ADN de la maison : la cuisson et la pâtisserie, notamment avec les ustensiles de la marque Mathon, qui représentent un tiers du chiffre d’affaires annuel.
Développée avec de grandes marques partenaires, celle-ci se veut “haut de gamme mais pas de luxe”, d’après Sébastien Bouvet, et à des tarifs « abordables », grâce à l’absence d’intermédiaire.
© M.Battaglia
Repères
- Création : 1989
- 54 salariés.
- Chiffre d’affaires 2021 : 21 millions d’euros.
- Implantations : Voreppe et Saint-Marcellin.
- www.mathon.fr
©M.Battaglia
Zoom
Moins d’emballage, moins de gaspillage
Dans l’univers de la cuisine, la moitié de l’emballage des colis est vide à cause de formes atypiques, comme les manches de casseroles, de poêles. Mathon a donc investi l’an dernier dans une machine Box on Demand, entièrement autonome, qui permet de réduire leur taille de 40%.
“Des colis à la taille exacte des produits, cela évite le gaspillage de carton, de papier de calage et c’est deux fois plus de place dans les camions”, note Sébastien Bouvet.
Un investissement de 1,5 million d’euros, qui répond à la démarche RSE du groupe Labruyère, propriétaire de Mathon et fort utile à l’approche des fêtes de fin d’année, où la machine permet d’absorber le pic d’activité.
Plus d'infos : mathon.fr