Saint-Hugues-de-Chartreuse : spirituel et naturel

Tout autour de Saint-Hugues-de-Chartreuse, le territoire est ponctué de nombreux hameaux.
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Et si l’on profitait des jours qui commencent à rallonger pour prendre un peu de hauteur ? Tout autour de Saint-Hugues-de-Chartreuse, de nombreux chemins nous guident vers des expériences culturelles, spirituelles, naturelles et gastronomiques. Un véritable enchantement…

Dans les années 1950, le peintre Jean-Marie Pirot, alias Arcabas, s’installe en Isère pour enseigner à l’école des beaux-arts de Grenoble. Au cours d’une balade, il découvre Saint-Hugues-de-Chartreuse et sa petite église en cours de rénovation. Le curé et le maire lui donnent carte blanche pour la décorer.

Son travail, qui s’étalera sur près de quarante ans, donnera naissance à une impressionnante collection d’art sacré composée de 111 pièces figuratives et abstraites : peintures, vitraux, mobilier liturgique… L’édifice compte aujourd’hui parmi les 11 musées du Département de l’Isère.

Outre ce trésor, Saint-Hugues et ses alentours recèlent de nombreuses richesses. Situé au cœur du parc naturel régional de Chartreuse, le hameau est blotti dans un écrin de montagnes avec au sud Chamechaude (2 082 mètres d’altitude), point culminant du massif, et au nord le Grand Som, un endroit profondément marqué par la présence des Chartreux venus ici au XIe siècle fonder leur ordre et leur monastère.

Au fil du temps, les religieux ont entièrement dessiné le paysage et laissé leur empreinte sur le bâti. En atteste le globe surmonté d’une croix entourée de sept étoiles, leur symbole, figurant sur de nombreux édifices, ou encore l’école qu’ils ont construite en 1848, en bordure de la route qui traverse Saint-Hugues et passe devant le musée.

 

Entre tradition et modernité

Tout autour du village, la forêt, qui représente 70 % du territoire, règne en grande maîtresse. Ici et là, des sculptures contemporaines réalisées lors d’un symposium entre 2004 et 2014contrastent avec l’architecture typique de moyenne montagne tout en se mariant parfaitement avec l’environnement. Le territoire est ponctué de nombreux hameaux avec des maisons cartusiennes reconnaissables à leurs toits à quatre pans, leur grange et leur four à pain.

Parmi les habitants, certains ont choisi ce territoire sauvage pour créer leur activité. Comme Céline Roux et son époux Philippe, qui depuis onze ans produisent du safran au hameau de la Brevardière et proposent une table d’hôtes avec des légumes de leur jardin, ou encore Guillaume Le Marc’Hadour qui s’est installé il y a quatre ans au Clos-Perrier pour créer une brasserie bio artisanale dans une grange qu’il a restaurée.

En hiver, le site devient paradisiaque. Partout, de multiples chemins nous invitent à se dégourdir les jambes à pied, à ski de fond ou en raquettes tout en se nourrissant intellectuellement. Les plus courageux traverseront le vallon et iront jusqu’au monastère ou à Saint-Pierre, alors que les familles préféreront le plateau de Flin et s’offriront une petite randonnée menant au milieu des sapins et des épicéas.

Un autre circuit descend à La Ravelle et longe un ruisseau. Au détour, on croise un oratoire avec une petite madone et parfois une famille de renards. “De Saint-Hugues, les marcheurs aguerris peuvent aussi rejoindre l’espace naturel sensible de Pravouta en raquettes. Le secteur est habité par le tétras lyre et les chamois”, ajoute Lise, accompagnatrice de moyenne montagne dans le massif de la Chartreuse depuis quatorze ans.

 

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