Sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle

Le chemin de Saint-Jacques de Compostelle traverse la plaine de la Bièvre et la commune de La-Côte-Saint-André.

Marion et Clara, 27 ans, vivent à Genève. L’été dernier, elles ont décidé d’arpenter le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle, jusqu’au Puy-en-Velay.

En Isère, entre Aoste et Clonas-sur-Varèze, elles ont fait une escale de trois jours dans la plaine de la Bièvre autour de La Côte-Saint-André, sur la terre qui a vu naître Hector Berlioz et adopté le peintre Johan Barthold Jongkind. Les deux artistes du XIXe siècle ont été profondément inspirés par ce territoire vallonné.

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Les deux amies sont impressionnées par la beauté des lieux. Au loin se profilent les massifs des Alpes. Partout, la terre est tapissée de grands damiers vert, ocre et jaune. Sans oublier la richesse patrimoniale de cette région. Ici, de nombreuses fermes et maisons ont été construites en pisé avec des soubassements en galets roulés.

Jusqu’à l’invention du béton par l’Isérois Vicat au XXe siècle, les hommes bâtissaient avec ce qu’ils avaient sous la main : la terre composée de graviers, sables et argiles était extraite sur place tout comme les galets qui servaient à protéger les murs de l’humidité. La Bièvre est située sur une moraine glaciaire qui a favorisé l’utilisation de ces matériaux.

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De nombreuses maisons sont construites en pisé et en galets roulés.

Entre vallons et maisons en pisé

De nombreuses curiosités architecturales sont à découvrir à La-Côte-Saint-André. La ville a été conçue sur plan au Moyen Âge avec des rues rectilignes protégées par des remparts.

Parmi les vestiges de cette époque, subsistent quelques maisons en torchis, mais aussi le château Louis XI (voir encadré) et une halle bâtie entre le XVe et le XVIIe siècle, majestueuse par sa taille. Lors du démantèlement des remparts, des briques appelées « savoyardeaux » ont été réemployées pour construire des maisons que l’on peut encore admirer dans le centre-bourg. Plus tard, au XVIIIe siècle, de belles demeures bourgeoises ont été érigées avec l’essor de la distillerie Cherry Rocher.

Dans la poursuite de leur périple, Marion et Clara ont fait une halte au village médiéval de Revel-Tourdan, à 18 kilomètres de La Côte-Saint-André. Cette cité fortifiée, dominée par les ruines d’un château connu depuis le XIe siècle, ne manque pas de charme.

© A. Gelin / T. Lefébure