Propulsion nordique

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En milieu naturel ou dans un parc urbain, la marche nordique est à tout âge un trésor de bienfaits.
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D’apparence simple et tranquille, la marche nordique est pourtant une activité technique, proche du ski de fond. En Isère, les professionnels mettent en avant ses bienfaits pour la santé et son côté convivial. Allez, en marche !

En milieu naturel ou dans un parc urbain, la marche nordique est à tout âge un trésor de bienfaits.

 

Marcher avec des bâtons, ce n’est pas que la randonnée en montagne ! Depuis une dizaine d’années, les marcheurs nordiques affluent dans les parcs et les stades du Département avec leurs mouvements amples. Le dos bien droit, les jambes tendues, et les bâtons tenus haut par des gantelets, ils bénéficient d’une propulsion unique et d’un rythme constant.

“Marcher avec des bâtons, c’est hypertechnique, explique François Querini, accompagnateur en montagne et formateur en marche nordique à Autrans. Il est indispensable d’être formé au bon geste pour pratiquer en autonomie et être efficace.”

Pratiquée depuis cent ans en Finlande, la marche nordique, alors surnommée « la marche à ski », fut pendant longtemps un entraînement pour le ski de fond – elle l’est d’ailleurs restée, pour les champions du Team Vercors notamment.

Elle lui doit cette coordination fine des mouvements, où la poussée simultanée sur une jambe et sur le bâton du côté opposé jusqu’à ce que la main qui passe derrière la hanche propulse naturellement vers l’avant et redresse le corps. Même si elle reste aux antipodes du skating pour l’effort fourni, une séance de marche nordique, de deux heures en général, équivaut musculairement à un footing !

 

Une discipline sport & santé conviviale

L’activité est en effet reconnue comme un sport santé par la Fédération française d’athlétisme, dont elle dépend, et même par l’Assurance-maladie ! “Face à ce mouvement sociétal où le dos s’enroule, assis face à l’ordinateur, elle permet de restructurer notre posture”, poursuit Francois Querini, par ailleurs professeur de yoga.

Rejoint sur ce point par Étienne Guillemain-d’Échon, kinésithérapeute et instructeur de marche nordique dans l’agglomération grenobloise pour qui “l’amplification des mouvements induite par le geste en fait une sorte de ‘marche augmentée’. Avec une sollicitation harmonieuse des vertèbres et la rotation coordonnée des épaules et des hanches, elle agrandit la colonne, allonge le pas et allège l’ensemble.” Sans oublier ses bienfaits pour le cardio, avec ce rythme qu’on ne quitte plus une fois lancé et la posture qui ouvre la cage thoracique.

“L’important, c’est de garder l’allure du groupe, qui doit être de niveau homogène”, conseille ainsi Michelle Lambert, animatrice des Marcheurs du Pays roussillonnais, brevet fédéral de marche nordique. Organisant chaque semaine des sorties de 7 kilomètres sur des collines autour de Reventin-Vaugris, elle observe une explosion de la pratique. “Les gens viennent plus pour l’aspect santé et convivial que pour la performance. Je travaille avec eux la stabilité pour éviter les chutes et associe des techniques de marche consciente, calée sur la respiration.”

Une diversité des pratiques et des approches que les marcheurs peuvent retrouver chaque année à l’EuroNordicWalk, sur le plateau du Vercors, le plus grand rassemblement européen de la discipline.

Encart

Pratique

Pour trouver un club ou un entraîneur professionnel de marche nordique près de chez vous, rendez-vous sur le site de la Fédération française d’athlétisme, rubrique Forme/Santé : athle.fr

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