L’évasion intérieure
Directeur de la Correrie, à Saint-Pierre-de-Chartreuse
“Des espaces, des respirations, de la blancheur…”
En trois mots, Philip Boyer qualifie la nouvelle scénographie de la Correrie, la quatrième depuis l’ouverture de ce musée dédié aux moines chartreux, en 1957. “À mon arrivée en 2016, les pères exprimaient déjà le souhait d’une présentation moins bavarde, plus en harmonie avec leur quotidien monastique, explique celui qui a officié auparavant pendant vingt-sept ans aux Caves de la Chartreuse, à Voiron. Mais il n’est pas si aisé de se renouveler avec un ordre dont les règles sont inchangées depuis mille ans.”
Ce côté immuable des chartreux renforce leur pouvoir de fascination. Chaque année, d’avril à octobre, 38 000 curieux montent jusqu’à cet ancien monastère des frères convers pour tenter de percer le mystère de ces veilleurs silencieux. La Grande Chartreuse, située 2 kilomètres plus haut, ne se visite pas. Mais la forêt majestueuse alentour mérite à elle seule le voyage.
