Du fruit, rien que du fruit !

Si fortes chaleurs il y a cet été, quoi de mieux pour se rafraîchir que se désaltérer avec de bons jus de fruits locaux, élaborés de manière artisanale avec des produits de saison ? 

En Isère, plusieurs arboriculteurs, principalement implantés dans la région de Roussillon, entre Bièvre et Rhône, se sont lancés dans la fabrication de jus pressés à côté des traditionnelles productions de fruits et légumes. Comme Guillaume Thévenas, à Saint-Maurice-l’Exil, qui a repris en 2003 la ferme familiale, créée par son grand-père et gérée également par ses parents, Françoise et André. 

L’exploitation fait 100 hectares dont 46 de vergers, où l’on trouve principalement des pommiers mais aussi des abricotiers, pêchers, nectariniers et pruniers. Lorsque la météo est clémente, Guillaume peut compter sur une récolte de 1 500 tonnes de ces fruits, à laquelle il faut ajouter 35 tonnes de fraises. 

“Je travaille avec la nature et le ciel, explique-t-il, un brin fataliste. Je ne sais pas d’une année sur l’autre si la production sera à la hauteur de mes espérances ; la grêle, le gel et, depuis peu, le manque de personnel saisonnier étant des variables importantes pour la bonne marche de l’exploitation. Mais les jus de fruits constituent une partie non négligeable de mon chiffre d’affaires. C’est aussi une belle vitrine de l’exploitation.” 

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La fabrication des jus de fruits

Les fruits, sélectionnés à maturité, ne sont pas pressés sur place. Guillaume les livre chez Bissardon, à Saint-Paul-en-Jarez, dans la Loire, une maison spécialisée qui travaille à façon pour les arboriculteurs “issus d’entreprises familiales et favorisant une culture raisonnée”. 

L’an passé, ce sont environ 30 000 bouteilles, estampillées « Thévenas Père & Fils, plateau de Louze » (l’étiquette a été créée par Guillaume), qui sont sorties des chaînes de fabrication, des nectars d’abricot bergeron, de pêche (blanche et jaune), de poire williams, mais aussi du cidre brut et du jus de pomme dont la recette a été élaborée en interne. “Pour conserver d’une année sur l’autre un goût identique, je dois composer avec un mélange savamment dosé de plusieurs variétés de pommes, la reinette apportant, par exemple, la sucrosité ; et la granny-smith, l’acidité. J’y incorpore aussi de la golden et de la rouge américaine…”, poursuit-il.

Où trouver ses jus de fruits ?

Ses boissons sont disponibles en vente directe à la ferme, mais également chez de nombreuses enseignes de détail de la région et des magasins de producteurs, comme Saveurs campagnardes.

Ses nectars de pêche et d’abricot sont aussi commercialisés dans le Maine-et-Loire et dans la Sarthe. Une grande fierté pour Guillaume et son équipe.