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D’avril à juin, c’est la saison des asperges et des fraises. On en trouve partout : sur les marchés, les étals des primeurs ou encore en grandes et moyennes surfaces… À Thodure, près de Beaurepaire, Raphaël Guillermond en a fait sa spécialité. Elles sont en plus agréées ISHERE.
À Thodure, Raphaël Guillermond produit 4 tonnes environ d’asperges vertes et violettes par an.
Onze heures. Devant le hangar où Raphaël Guillermond a installé son point de vente, quelques clients attendent patiemment tout en discutant de la pluie et du beau temps. Et en matière de météo, il y a de quoi dire ! “Le gel de la semaine passée a fait de gros dégâts. Je n’ai plus d’asperges pour le moment, s’excuse Raphaël. Peut-être dans une quinzaine de jours.” Heureusement, la saison des fraises a démarré et, à défaut d’asperges, les clients repartent avec des barquettes de fruits rouges ramassés quelques minutes auparavant.
Cela fait treize ans que Raphaël a repris l’exploitation familiale après avoir travaillé pendant dix ans dans l’informatique à Bourgoin-Jallieu et s’être ensuite formé aux métiers de l’agriculture. “C’est un retour aux sources. Mes parents cultivaient du tabac, un peu de céréales et des fraises en plein champs. Mais en 2011, avec l’arrêt de la production tabacole, il a fallu se diversifier. Et comme je ne me voyais pas me lancer dans les grandes cultures céréalières, j’ai décidé de développer la production de fraises et surtout d’asperges vertes. Ça me branchait plus !”
La culture
L’asperge est un légume de printemps, riche en vitamines C et B9, connu et consommé depuis l’Antiquité. À Thodure, Raphaël en plante 0, 5 hectare en pleins champs chaque année au début du mois d’avril pour une production de 2 hectares et de 4 tonnes environ par an. “
C’est une culture qui ne s’improvise pas, car il faut trois années de pousse successives avant de procéder à la première récolte”, explique-t-il. Après avoir préparé son sol avec du compost, Raphaël trace de longues saignées de 15 centimètres de profondeur où les plants, appelés griffes, fournis par un pépiniériste, sont enfouis dans la terre ; chaque griffe étant espacée de 20 centimètres environ.
Les rangs sont ensuite refermés et « chapeautés » par une petite butte de terre. Il n’y a plus qu’à laisser le turion, c’est-à-dire la partie comestible de l’asperge, se développer et attendre le moment propice pour procéder à la récolte.
Fragile, l’asperge se ramasse à la main au ras du sol à l’aide d’un couteau. Pour ses fraises et ses asperges, Raphaël a recours chaque année à une trentaine de personnels saisonniers
Où trouver ses produits ?
Raphaël vend ses asperges et ses fraises au détail à la ferme. Il approvisionne en fraises des grandes surfaces de l’enseigne Intermarché, à La Côte-Saint-André, Saint-Siméon-de-Bressieux et Heyrieux et fournit un grossiste en produits haut de gamme qui les expédie à Nice et en Suisse notamment.
Contacts : EARL Guillermond, La Thoduroise, 264 chemin de l’Etang-Berger, à Thodure - 06 45 27 26 70.
Douce fraise...
L’autre spécialité de Raphaël Guillermond, c’est la fraise. Il en produit 40 tonnes par an, des Cléry, Magnum et Dély, trois variétés qu’il a sélectionnées pour leurs qualités gustatives.
Après avoir tenté de les produire en plein champs, il a investi en 2016 dans des serres tunnels afin de les protéger contre les aléas climatiques. Ses fraises sont plantées en hors-sol au mois de juillet pour une récolte l’année suivante entre le 15 avril et la mi-juin.
S’il ne peut prétendre au label bio, Raphaël protège ses cultures avec des produits de biocontrôle et a recours aux insectes auxiliaires pour réguler les populations de ravageurs.
© F.Pattou
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