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Aux côtés de la vente de noix en filet, de nombreux nuciculteurs valorisent leur production en élaborant des produits gourmands : cerneaux caramélisés, pâte à tartiner, biscuits… Comme Nicolas Idelon à Saint-Romans ou encore Ludovic Belle à Saint-Hilaire-du-Rosier.
Nicolas et Laure Idelon, nuciculteurs à Saint-Romans, transforment la quasi totalité de leur récolte de noix en produits gourmands.
Après avoir travaillé sept ans comme cadre commercial chez Unilever, Nicolas Idelon a choisi en 2003 de reprendre l’exploitation agricole de ses oncles à Saint-Romans. Soit 10 hectares de noyers et 30 hectares de maïs.
Pour rentabiliser l’affaire, cet entrepreneur-né choisit de la spécialiser dans la nuciculture. Un investissement lourd, un noyer ne donnant ses premiers fruits qu’au bout de dix ans. “En outre, les noyers étaient vieillissants et donnaient des fruits de petite taille, donc peu rentables à la vente en filet. C’est la raison pour laquelle j’ai commencé à transformer une grande partie de la production”, explique-t-il.
Une décision de précurseur qui le sauvera en 2008, quand la grêle détruira 96 % de sa récolte. “Le dos au mur, j’ai failli tout arrêter”, se souvient-il. Hanté par le désir de ne pas trahir les quatre générations qui l’ont précédé, Nicolas décide de transformer la totalité de sa récolte. Un pari, qu’avec le recul, il ne regrette pas puisque la transformation représente aujourd’hui 80 % de son chiffre d’affaires et le met à l’abri des aléas climatiques.
Nicolas et sa femme, Laure, proposent aujourd’hui une large gamme de produits salés et sucrés à base de noix, dont certains sont agréés ISHERE : de l’huile de noix, de la moutarde, des petits sablés, des cerneaux caramélisés (Pralin’o’noix), des noix salées au piment d’Espelette, à la fleur de sel de Guérande ou aux herbes de Provence (Apérinoix)…“Nous ne pouvons malheureusement pas élaborer tous nos produits à la ferme, soit que les recettes soient trop complexes, soit qu’elles supposent un investissement matériel trop lourd, confie-t-il. Plutôt que de prendre le risque d’offrir un produit quelconque, je fais fabriquer à façon une partie de ma gamme chez des artisans triés sur le volet.”
Dorothée et Ludovic Belle, nuciculteurs à Saint-Hilaire-du-Rosier, élaborent à la ferme des gourmandises, 100 % bio, à base de noix
Ils rivalisent de créativité gourmande…
À quelques kilomètres de chez Nicolas, à Saint-Hilaire-du-Rosier, Ludovic et Dorothée Belle sont à la tête d’une exploitation en agriculture biologique de 31 hectares de noyers auxquels s’ajoutent deux hectares de noisetiers qu’ils ont plantés récemment. Ils ont repris la ferme familiale en 2005 et produisent 45 tonnes de noix sèches par an dont 25 % est destiné à la transformation.
“Nous avons aménagé un laboratoire dans l’ancienne écurie où nous élaborons nos recettes 100 % bio. La dernière en date s’appelle Toasti’Noix, une tapenade aux olives vertes, aux noix et au basilic. Ce produit complète notre gamme de gourmandises, nos cerneaux apéritifs au cumin, curry et curcuma, nos croquants aux noix (Craki’Noix) ou encore notre pâte à tartiner (Tarti’Noix). Tout est fait à la ferme à partir des noix bio de notre exploitation, le but étant de garantir au client un produit transparent et de qualité, de la récolte jusqu’à la vente”, explique Ludovic.
Ils produisent également de l’huile de noix grâce à Séverine, la sœur de Ludovic, qui exploite un moulin depuis 2018, et de la farine de noix, issue de la matière sèche obtenue après le pressage de l’huile. Leur production est commercialisée en vente directe à la ferme, dans les magasins de producteurs de la région et les enseignes bio, Biocoop, La Vie Claire….
Contacts :
- La Ferme de Férie, 480 route de Férie à Saint-Romans - 06 12 20 73 91 - niconoix.fr
- Earl La Belle Noix, 160 B route des Cassières à Saint-Hilaire-du-Rosier - 06 74 99 35 00 - labellenoix.fr