Un artiste au sommet
Alors que son dernier album, La Dernière Reine, doit être adapté au cinéma, l’auteur de BD culte abandonne le septième art pour se consacrer à la peinture et à l’écriture.
Beaucoup d’Isérois ont découvert son univers lors de son exposition au musée de l’Ancien Évêché, en 2019. Peintre, alpiniste et auteur-culte de bandes dessinées, Jean-Marc Rochette était déjà passé de l’ombre – qui caractérise son style graphique – à la lumière en 2013, avec l’adaptation au cinéma de son album Le Transperceneige par le Coréen Bong Joon-ho. “Je suis devenu célèbre à 58 ans”, sourit-il.
Depuis, les succès se sont enchaînés : Ailefroide, Le Loup ou La Dernière Reine s’arrachent en librairie. Dans ce dernier album, une histoire d’amour haletante située entre le Vercors et le Paris artistique des années 1920 (bientôt transposée à l’écran elle aussi), l’auteur isérois parvient à la quintessence de son art.
Des loups pour voisins
En décembre dernier, à 67 ans, il a pourtant annoncé qu’il arrêtait la BD. “Cela m’épuise physiquement. Je vais maintenant me consacrer à l’écriture et à la peinture, ma première passion.”
Depuis 2021, ce loup solitaire, qui a vécu à Paris et Berlin, s’est confiné loin du vacarme urbain avec sa compagne aux Étages, dernier hameau de La Bérarde, dans la vallée du Vénéon, à 1 600 mètres d’altitude, dans le parc des Écrins.
Dans Bestiaire des Alpes, un ouvrage illustré, il croque ses nouveaux voisins à poils et à plumes. Et il vient d’achever Au cœur de l’hiver, un récit de son hivernage dans cette vallée sauvage. Il sera publié par sa maison d’éditions, Les Étages (du nom de son hameau). “Le siège pourrait être transféré à Grenoble en mars prochain par facilité. Je pense aussi ouvrir une galerie d’art.”
Ecoutez le podcast "Belvédère" consacré à Jean-Marc Rochette en cliquant ici
La maison de Jean-Marc Rochette au hameau des Étages peinte par lui-même.
©JMRochette
