La Ferme Verdel : des bêtes de concours !

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Habituée du Salon international de l’agriculture de Paris, la Ferme Verdel a une nouvelle fois candidaté au Concours général agricole pour mettre en valeur ses plus belles vaches prim’Holstein. Une aventure que l’exploitation nord-iséroise prépare bien en amont.

À la Ferme Verdel, à Saint-Didier-de-la-Tour, Romain Verdel porte un regard d’esthète sur les 65 bêtes de l’exploitation familiale dirigée par son père Stéphane. “Nous sommes davantage intéressés par l’aspect morphologique des vaches prim’Holstein que par leur aspect économique, même si ce sont elles qui nous font vivre, chacune produisant 9 tonnes de lait par an”, explique-t-il.

Ayant candidaté à la participation au Concours général agricole qui se tiendra du 24 février au 3 mars prochain, à Paris, à l’occasion du Salon international de l’agriculture, l’éleveur a un œil acéré pour détecter une vache « solide », la qualité requise pour ce type d’épreuve. “La base, c’est la mamelle, explique-t-il, présent sur trois ou quatre concours chaque année. Il faut qu’elle ait de bonnes attaches, mais aussi que la bête soit bien tendue dans le dos, qu’elle soit féminine.”

 

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Des attributs physiques qui ont aussi leur utilité dans l’élevage de prim’Holstein et de red prim’Holstein (la même race, mais la robe est marron, comme une montbéliarde) : “Avoir de belles vaches, ça garantit qu’elles sont plus robustes et qu’elles vieilliront bien. De bonnes mamelles, c’est, par exemple, important pour qu’on puisse les traire lorsqu’elles portent un veau. Leur largeur aussi compte, pour ingérer le maximum d’aliments et bien produire ensuite.”

 

Un concours, c’est aussi l’importance des échanges

Après avoir choisi leur bête pour les sélections, les Verdel la préparent à l’épreuve, où seront jugées sa morphologie et sa présentation. Au programme, dressage au licol, puis une fois arrivée sur le lieu de l’épreuve, la vache a droit à quelques friandises et à l’indispensable tonte tandis que Romain et Stéphane s’acquittent des tâches habituelles : pailler, la traire et la maintenir propre le plus longtemps possible jusqu’au jour du concours. 

“C’est vrai que nous aimons nous mesurer entre éleveurs, confie Romain, présent à Paris en 2015, 2019, 2020, 2022 et 2023, mais le plus important, c’est la reconnaissance de notre travail et les échanges avec les confrères et les visiteurs du salon. On leur expose notre métier, nos difficultés, pour qu’ils sachent comment on s’occupe de nos bêtes et d’où viennent les produits laitiers qu’ils consomment.” 

Le lait de la Ferme Verdel, lui, est vendu à la Fruitière de Domessin, et est transformé en raclette et en tomme pour une enseigne de la grande distribution. Une PME dont les fromages seront également en lice au prochain Concours général agricole.

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Le Concours général agricole : vitrine des savoir-faire et produits isérois

Le Concours général agricole verra cette année encore une trentaine d’éleveurs et de producteurs isérois présenter leurs bêtes et leurs produits : huile de noix, miel, fromages, yaourts, liqueurs, bières, jus de fruits... Pour encourager ses champions du terroir et du goût, le Département, avec l’appui de la Chambre d’agriculture de l’Isère, les soutient financièrement sous forme d’une indemnité versée à chaque participant (en photo une partie des lauréats de l’édition 2023). 

Le Département sera aussi présent le 24 février sur le stand de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, pour valoriser les AOP, IGP et les produits ISHERE. Pour l’occasion, un maître-restaurateur viendra les magnifier avec des recettes singulières.

 

©F.Pattou

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