Rives : de fer, de papier et de jouets

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Rives - Panoramique
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La Fure marque l’histoire de Rives et jusqu’à son nom vernaculaire : Rives-sur-Fure. Finie, l’épopée de la métallurgique et celle des papeteries. En revanche, la cité abrite le plus grand entrepôt de jouets de France.

Pendant longtemps, le seul passage sécurisé sur la rivière qui coule depuis le lac de Paladru pour rejoindre l’Isère à Tullins se trouvait à Rives.

Aujourd’hui encore, le territoire reste un important carrefour de communication entre les collines du Voironnais et la plaine de Bièvre. Rives se développe en étage le long de cette rivière d’eau pure qui favorisa son développement autour de la métallurgie dès le XIIe siècle, puis de l’industrie papetière à partir du XVIe siècle. Ce sont les épées rivoises et les papiers filigranes qui firent la renommée de la commune.

 

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Des épées de chevalier aux papiers précieux

Au XIIe siècle et jusqu’en 1709, on fabrique à Rives des lances et des épées qui furent les plus célèbres du royaume. Parallèlement, les eaux de la Fure, qui activaient forges et aciéries, sont utilisées dès 1573 pour actionner les moulins à papier d’une industrie qui perdurera jusqu’en 2011.

On voit encore, au Bas-Rives, les bâtiments pittoresques du complexe de la Grande Fabrique édifiée en 1852, typiques de l’architecture industrielle de la production de papier. Joyaux du patrimoine, ils regroupent le bâtiment des papeteries, celui du maître, les logements pour les ouvriers venus du Portugal ou de Russie, ainsi qu’une chapelle.

La papeterie rivoise évolua avec de nouvelles machines et développa la fabrication de papiers fins et de billets de banque, de papier photo et de papier d’art d’une qualité inégalée.

 

Développement depuis le Bas-Rives

À la confluence de la Fure et du Réaumont, le quartier du Bas-Rives est le centre historique de la ville, qui s’est ensuite étendue en direction de Lyon, de part et d’autre de la rue de la République (l’ancienne N 85), puis sur les hauteurs au nord et sur le plateau de la gare, au nord-ouest, où s’implantèrent les industries à partir du XIXe siècle.

Aujourd’hui, la ville continue sa politique d’accueil avec l’édification d’un nouveau lotissement de 250 logements. La présence d’une gare SNCF avec de nombreuses rotations vers Voiron, Grenoble ou Lyon est un atout fort, comme l’est aussi la proximité d’une sortie de l’autoroute A 48.

S’y ajoutent un beau patrimoine, un environnement naturel et pittoresque, notamment au niveau de la Fure, un commerce de proximité qui résiste bien et une industrie qui a su se reconvertir.

 

> Mairie de Rives
 

©Mairie de Rives

Encart

Repères : 

  • 6 645 habitants
  • 9 km de Voiron
  • 30 km de Grenoble
  • 315 mètres d’altitude au niveau de la Fure
  •  430 mètres d’altitude au niveau de la gare SNCF
  • 1858 : 13 entreprises papetières/1 800 ouvriers
  • 2022 : 200 entreprises/1 800 emplois
  • 6,9 % de taux de chômage (7,5 % national)
  • 10 TER/jour, matin et soir, à la gare SNCF
  • 80 associations
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Encadré

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Le canton de Tullins

Amélie Girerd, maire de Renage, et André Vallini sont les deux conseillers départementaux du canton de Tullins qui compte 13 communes et plus de 39 000 habitants.

Parmi les principaux projets portés par le Département sur la commune de Rives depuis 2015 figurent : la rénovation de l’école primaire Libération, la mise en accessibilité du parvis de l’Hôtel de Ville, le fonctionnement du collège Robert-Desnos et un soutien aux associations comme le club de rugby Renage-Rives, la MJC, le sou des écoles ou Aramhis, l’association des amis de l’histoire.

Et sur le canton, sur la même période : la rénovation des écoles de Renage et de Saint-Jean-de-Moirans, la construction de la caserne des sapeurs-pompiers de Saint-Quentin-sur-Isère et la rénovation de celle de Vourey, les aménagements de sécurité à Beaucroissant, Montaud et Poliénas, et la réhabilitation du collège de Tullins.

©F.Pattou


Dynamique

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Vitalité du commerce et de l’industrie

Rives est au nombre des petites cités qui gardent un commerce dynamique en centre-ville. Près d’une centaine d’enseignes sont installées de part et d’autre de la rue de la République, axe principal de la ville. La périphérie abrite, pour sa part, des entreprises importantes, dont celles héritées de son passé industriel.

Parmi elles, ALR (Aciéries et Laminoirs de Rives) emploie 174 personnes et Allimand, premier fabricant mondial de machines à papier, est forte de 150 salariés. On peut aussi citer Alpes Frais Production qui fabrique des plats surgelés pour la grande distribution (50 salariés).

 

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Mais le fleuron est l’immense plateforme logistique écoresponsable de King Jouet, avec 18 000 m2 de panneaux photovoltaïques, une charpente mixte béton-bois et une surisolation.

Récemment agrandie, elle totalise 6 hectares et représente le plus grand entrepôt dédié au jouet en France. King Jouet Rives compte 160 employés à l’année avec un pic de 280 à Noël.

La plateforme de cette entreprise familiale, leader français des commerces spécialisés en jeux-jouets, approvisionne les 330 magasins de l’enseigne et expédie 600 000 commandes par an.

©Noak


Racines

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La chapelle des papetiers et le château des Russes

De style romano-byzantin, cette chapelle fut édifiée en 1847 par la famille Blanchet, cofondatrice des papeteries BFK, pour les ouvriers, en surplomb des usines. Désormais propriété de la commune et labellisée « Patrimoine en Isère », elle a été rénovée en 2006. Ses peintures murales et ses vitraux sont signés de l’artiste voreppin Alexandre Debelle.

 

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En 1912, après avoir touché un gros héritage, Joseph Monin fait construire son château en ville sur un ancien champ d’orge, d’où son nom de château de l’Orgère.

 

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Ruiné par la guerre, ce négociant rivois ne peut achever l’édifice. Vandalisé, le château est cédé à BFK qui y logera la communauté expatriée des Russes blancs de 1924 à 1970. Acquis par la commune en 1984, il n’est plus habité.

©Noak

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Sport

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Futsal Olympique rivois, le foot à cinq

Sport collectif, le futsal (ou football en salle) se joue principalement au pied avec un ballon rond et oppose deux équipes de cinq joueurs sur un terrain de handball. 

C’est à la suite de la Coupe du monde de football de 1930 que le footballeur argentin Juan Carlos Ceriani Gravier, constatant le manque de terrains pour les enfants, imagina ce nouveau sport. 

Celui-ci atteint l’Europe par la péninsule Ibérique à la fin des années 1970. Riche d’une communauté issue du Portugal, Rives voit la fondation d’un club dès 1995.

 

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Une initiative de Manuel Teixeira, toujours président du Futsal Olympique rivois qui reste l’un des principaux clubs isérois de la discipline.

Le FOR propose une école de futsal ouverte aux enfants dès 5 ans et regroupe des équipes junior ou senior, féminines ou masculines en championnat départemental.

©Noak


Histoire

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La richesse du beau papier

Dès 1571, un moulin s’installe au Bas-Rives pour produire un papier estampillé. Par la suite, Rives produira des papiers filigranés.

C’est un ensemble de fils métalliques qui forme le filigrane dont le dessin, ou l’inscription, sera visible par transparence sur le papier. Il s’agit de garantir l’authenticité de documents officiels : papier-monnaie, timbres, papiers d’identité.

En 1787, la Grande Fabrique regroupe une série de petites usines papetières sous l’enseigne de BFK. En 1839, celle-ci emploie 300 ouvriers et produit environ pour 800 000 francs de papier écriture, papier vélin, papier à dessin, papier photographique… 

Aujourd’hui encore, BFK reste une référence dans le milieu de l’art. L’usine dédiée à la fabrication du papier-monnaie, édifiée en 1889 sur le site de la Poype, a cessé son activité.

 

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Mais la mairie de Rives en garde la mémoire à travers une riche collection de portraits filigranés des grands hommes du XXe siècle, de Lénine à de Gaulle, en passant par Gandhi. Et l’aventure monétaire continue.

En 2017, la société rivoise de machines à papier Allimand décrochait la commande de la nouvelle machine à fabriquer le papier fiduciaire nécessaire à l’impression des billets de banque en euros.

©Noak


Loisirs

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Bell-Helico

Fondée en 2015, cette association confidentielle compte trois membres actifs. C’est que son domaine est très sélectif.

Bell-Helico regroupe des propriétaires de maquettes d’hélicoptère capables de voler, miniaturisation très précise de modèles opérationnels. 

Un investissement en temps : de six mois à un an pour finaliser le montage d’un hélicoptère prêt à voler. 

Un investissement financier : la plus petite des maquettes vaut 5 000 euros. Ce sont des jours et des jours de montage et d’entretien de ces petits bijoux volants qui reproduisent d’anciens hélicoptères de l’armée américaine. 

À charge pour les pilotes au sol de trouver les bons plans en se documentant en Angleterre, au Canada, en Australie pour trouver schémas et photos.

 

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Ni vent ni pluie aujourd’hui. Les pilotes de Bell-Helico font voler leurs joyaux dans le parc de l’Orgère. Montage des pales, installation des mannequins-pilotes aux commandes, carburant dans le moteur, télécommande à pupitre branchée et fixée avec son harnais pour libérer les mains du pilote au sol.

L’Oscar s’élève à 50 mètres du sol. En été, saison des vols pour les modèles télécommandés, des rassemblements ont lieu tous les quinze jours avec d’autres collectionneurs, notamment à Vizille et à Poliénas.

©Noak

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