Valbonnais : l’eau et la montagne en héritage

Valbonnais
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Dans le sud de l’Isère, à une quinzaine de kilomètres de La Mure, le Valbonnais est un territoire secret et encore préservé. Outre ses sites d’alpinisme, il recèle de nombreuses pépites patrimoniales. Immersion dans un havre de fraîcheur et de paix.

Au sud, les Hautes-Alpes ; à l’ouest le Trièves ; et à l’est, l’Oisans. Lorsqu’on arrive de La Mure par la RD 526, le Valbonnais déplie ses trois vallées sillonnées par la Roizonne, la Bonne et la Malsanne, trois rivières qui prennent leur source dans les hauts sommets. 

Partie la plus sauvage de la Matheysine, ce territoire se situe à la lisière du parc national des Écrins. Il est ponctué d’une dizaine de villages qui, grâce à l’eau, la montagne et à quelques pionniers, ont prospéré malgré leur isolement. 

Le plus important est Valbonnais, ancien chef-lieu de canton. Jean-François Champollion, le déchiffreur des hiéroglyphes, y venait en vacances chez ses oncles et cousins. 

 

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Le plan d'eau de Valbonnais.

 

Principal point d’attraction, son plan d’eau aménagé dans les années 1970 est très apprécié en été. La commune est aussi digne d’intérêt. Sur les deux rives de la Bonne, son architecture se dévoile, avec ses porches, ruelles et imposantes bâtisses de pierre aux toits en ardoise pointus.

Autre curiosité, ses trois canaux d’irrigation : le plus ancien a été construit au XIVe siècle par les moines de Cluny et un autre au début du XVe par les habitants. Le dernier a été achevé en 1876 pour alimenter une usine hydroélectrique et arroser les terres agricoles. 

 

Des vallées aux hauts sommets

Un peu plus haut, à 5 kilomètres, au croisement de la Bonne et de la Malsanne, se situe le village d’Entraigues, qui comme son nom l’indique est installé à la confluence de deux eaux. On y trouve la Maison du parc des Écrins, vitrine des richesses naturelles et patrimoniales de la région. 

Puis, direction le col d’Ornon via Le Périer (commune de Chantepérier), un village avec un bar-restaurant communal qui est un vrai lieu de vie ; le seul du Valbonnais ouvert toute l’année. On y organise des concerts, des ateliers… 

À proximité, l’hôtel des alpinistes et celui du commerce, construits au début du XXe siècle, ont accueilli les premiers grimpeurs et les colporteurs qui arpentaient le territoire jusque dans les années 1960. 

D’Entraigues, on entre dans une vallée forestière qui se divise en deux bras : l’un suit la rivière de la Bonne et traverse les cinq hameaux qui constituent la commune de Valjouffrey. Il conduit jusqu’au Désert-de-Valjouffrey, une route en cul-de-sac, point de départ de nombreuses randonnées, dont une passe par la cascade de la Pisse sous le regard du pic de l’Olan (3 564 mètres). 

 

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La scierie des Ségoins à La Chalp-en-Valjouffrey.

 

Tout au long, il y avait de nombreuses scieries dont celle des Ségoins, à La Chalp-en-Valjouffrey, qui a fonctionné jusqu’en 1973. Entièrement remise en état par la mairie et l’association Mémoire battante, elle se visite tous les mardis matin. Pour incarner cette époque, Fanny Jaquet, qui vit à Valbonnais, a créé des balades sonores à partir de témoignages d’habitants. 

Elles sont accessibles sur Internet (Sound Cloud - Promenades Sonores 38) ou à partir d’un QR Code imprimé sur des affiches. Les plus courageux voudront sans doute s’échapper des vallées pour gagner les hauts sommets. Une autre voie se faufile à travers les gorges du Béranger pour atteindre le village de Valsenestre. 

Ici aussi, la route s’arrête, et c’est le début d’un autre parcours qui s’effectue à pied à travers des paysages paradisiaques. Effet waouh garanti !

Encart

Plus d’infos : 

Maire de Valbonnais : mairiedevalbonnais.fr

Office de tourisme de la Matheysine : matheysine-tourisme.com

Association Mémoire battante : memoire-battante-valjouffrey.weebly.com

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