Ils défendent le saint-marcellin

Bruno Moyroud - Saint-Marcellin
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Bruno Neyroud, président du Comité interprofessionnel pour le saint-marcellin, est à l'avant-garde pour préserver l'authenticité menacée du petit fromage dauphinois.

 

Demain, le saint-marcellin sera-t-il interdit de cantine et de publicité ? “C’est ce qui pourrait arriver selon un projet de loi européen pour tous les aliments classés en D (orange) ou E (rouge) par le Nutri-Score. Or, si ce logo destiné à informer les consommateurs sur les qualités nutritionnelles des aliments est généralisé, le saint-marcellin sera noté en D à cause de sa teneur en matières grasses”, redoute Bruno Neyroud, président du Comité interprofessionnel pour le saint-marcellin (CISM).

 

De bonnes recettes et un plan d’action

Protégé des contrefaçons depuis 2013 par son Indication géographique protégée (IGP), le petit palet rond emblématique du Dauphiné est de fait obligatoirement fabriqué à base de lait de vache cru entier collecté dans la zone d’appellation – en Isère, autour de Saint-Marcellin, mais aussi dans la Drôme et en Savoie.

Chargé de veiller sur le respect du cahier des charges et sur la qualité sanitaire, le CISM, regroupant les 134 éleveurs laitiers et les 17 transformateurs adhérents de l’IGP, a lancé l’alerte. “Nous n’avons aucune marge de manœuvre pour modifier notre recette comme le feront les industriels”, poursuit Bruno Neyroud.

En attendant le verdict du Parlement européen, pour dynamiser les ventes (2 600 tonnes par an), le comité a lancé un plan d’action sur trois ans visant à promouvoir les bonnes pratiques qui régissent déjà la fabrication de ce fromage auprès des consommateurs soucieux d’écologie et de bien-être animal.

Et il concocte une nouvelle série de fiches recettes (à télécharger sur son site) : une soupe ou un gratin agrémentés de saint-marcellin fondu seront autrement plus goûteux !

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