30e clap pour le festival de cinéma italien de Voiron, du 29 mars au 11 avril !
Par Véronique Granger
Ettore Scola, Marcello Mastroianni, Vittorio Gassman, Alberto Sordi, Luchino Visconti… Autant de noms qui ont fait rayonner le cinéma italien dans le monde depuis 1945 et, notamment de ce côté-ci des Alpes.« Jusque dans les années 1980, le cinéma transalpin était même un des piliers de la programmation française avec 10 à 12 % de la fréquentation en salles », rappelle l’historien et critique de cinéma Jean Gili.
Ces « monstres » disparus, une nouvelle génération de réalisateurs talentueux comme Nanni Moretti, Paolo Sorrentino ou Paolo Virzí ont pris la relève.
Hélas, leurs films peinent à passer la frontière, faute de distributeurs. « Pourtant, le goût du public français pour le cinéma italien subsiste. D’où le succès des festivals qui ont fleuri un peu partout en France », poursuit le spécialiste.
> DES RENCONTRES ET DE L'ÉMOTION
Créé il y a 30 ans par Danièle Rochez, enseignante en italien avec un groupe de passionnés, celui de Voiron — jumelée avec la cité de Bassano Del Grappa en Vénétie — fait partie de la demi-douzaine de festivals qui font vivre le 7e art à l’italienne dans l’Hexagone avec Annecy, Toulouse ou Bastia.
En confiant la programmation à Jean Gili quasiment depuis le début, la présidente de l’Association Amitié-Voiron-Bassano, organisatrice des « Rencontres », a d’emblée placé la barre de l’exigence au top niveau. Parmi ses meilleurs souvenirs figure ainsi la venue d’Ettore Scola en 2002, à qui un hommage a été rendu en décembre dernier.
11 FILMS EN VOSF
> EN COMPÉTITION
- La Macchinazione, de David Grieco
- Il Bacio, d’Ivan Cotroneo
- Lea, de Marco Tullio Giordana
- Fai bei sogni, de Marco Bellocchio
- Fuocoammare, de Gianfranco Rossi
- La Pazza Gioia, de Paolo Virzi
- Bella e perduta, de Pietro Marcello
- Banana, d’Andrea Jublin
- La Vita possibile, d’Ivano de Matteo
- La Ragazza del mondo, de Marco Danieli
> PATRIMOINE
- La Donna della domenica, de Luigi Comencini
QUELQUES AFFICHES DU FESTIVAL