Michel Belletante

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Quand un jeune Viennois défiait Victor Hugo

Michel Belletante
Chapô

Michel Belletante a programmé deux pièces au théâtre municipal de Vienne dont il est le directeur : Lucrèce et Marie Tudor.

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À Vienne, François Ponsard est pour beaucoup un lycée ou une rue. En septembre dernier, l’illustre poète et dramaturge viennois du XIXe siècle a donné également son nom au théâtre municipal sous l’impulsion de son directeur, Michel Belletante.

Depuis son arrivée en 2016, ce Grenoblois pur souche que rien ne prédestinait à une carrière théâtrale – sur sa première photo en 1953, sa mère le tient dans les bras avec le ballon de rugby de son champion de père ! – a entrepris de redonner son lustre à ce superbe théâtre à l’italienne, en le dotant d’une nouvelle identité.

 

Marie Tudor en septembre

Mais qui lit Ponsard aujourd’hui ? Avec Lucrèce, une pièce écrite en 1843, le tout jeune auteur fut pourtant propulsé aussitôt auprès de la critique parisienne comme le grand rival de Victor Hugo. C’est cette querelle pas piquée des vers que Michel Belletante remet en lumière, dans une petite forme qui sera jouée en plein air en juillet prochain.

Cet amoureux du répertoire classique vient par ailleurs d’achever la nouvelle production de sa compagnie : Marie Tudor, de Victor Hugo – que l’on pourra découvrir à la réouverture des théâtres, en septembre.

“Écrit en 1833, ce drame, qui se déroule au XVIe siècle, a pour héroïne une femme puissante, la toute première reine d’Angleterre : un thriller riche en rebondissements, digne d’une série !”, promet Michel Belletante avec des étoiles dans les yeux. “À 20 ans, un stage de théâtre a changé ma vie. J’espère toujours voir la flamme s’allumer chez les jeunes”, poursuit celui pour qui elle brûle toujours aussi fort.