Marie-Sophie Chambon

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Des étoiles plein les yeux

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Corps

 

Loïs, une jeune fille surdouée en sciences, mais en surcharge pondérale, s’est mis en tête de partir dans l’espace pour échapper à la pesanteur et aux regards trop lourds. Sur le mode du road-movie, Marie-Sophie Chambon (à droite sur la photo) nous embarque dans sa quête éperdue pour se présenter à un concours du Centre national d’études spatiales (Cnes) de Toulouse, avec une bande d’éclopées de la vie qui n’est pas sans rappeler celle du Magicien d’Oz ou de Little Miss Sunshine.

Pour son premier long-métrage, Cent Kilos d’étoiles, la jeune réalisatrice martinéroise traite avec brio et délicatesse un sujet rarement traité au cinéma et qui lui tient particulièrement à cœur : la grossophobie et cette obligation faite aux adolescentes de se conformer aux standards de la beauté.


“Les jeunes filles rondes ont leur propre beauté”
“Dans mon entourage, j’ai eu l’occasion de découvrir les souffrances extrêmes que peuvent engendrer ces diktats. J’ai voulu montrer que ces jeunes filles rondes ont leur propre beauté et le droit d’exister”, explique-t-elle. Passionnée de cinéma depuis l’enfance, Marie-Sophie se destinait plutôt à une carrière de scénariste en intégrant la Fémis – la prestigieuse école de cinéma français dont sont sortis Arnaud Desplechin, Noémie Lvovsky ou François Ozon.

Son diplôme obtenu en 2011, après quatre ans d’écriture intensive, le besoin de tourner s’est vite fait ressentir. “Le plus difficile, paradoxalement, n’a pas été de réunir les financements – la productrice est une ancienne camarade de promotion –, mais de trouver Loïs. On a mis presque deux ans avant de rencontrer Laure Duchêne (à gauche), qui est formidable !” Sorti assez discrètement au cœur de l’été, Cent Kilos d’étoiles poursuit aujourd’hui une belle trajectoire internationale dans les festivals, de Melbourne au Québec, et vient de sortir en DVD.