Week-end de charme à Uriage-les-Bains à la Belle Époque

Concerts dans le parc de verdure, randonnées à pied ou à cheval, golf, tennis, piscine, casino, soins aux thermes et restaurants gastronomiques… D’hier à aujourd’hui, Uriage-les-Bains offre un vaste éventail de loisirs dans un écrin de nature, à quelques encablures de Grenoble. 

Les belles villas et les édifices de style Napoléon III ont gardé leur cachet. Difficile d’imaginer qu’au XVIII^e siècle, il n’y avait ici qu’une prairie marécageuse autour du château de la marquise de Gauteron, jusqu’à ce que Joseph Brun redécouvre ce que les Romains savaient déjà : la source d’eau soufrée à laquelle s’abreuvaient les animaux possédait des vertus médicinales. 

En 1823, le premier établissement thermal sortait de terre. Vingt ans plus tard, sous l’impulsion du comte Louis de Saint-Ferréol, héritier de la marquise, le décor était planté pour attirer dans la station une élite européenne avec son cercle (à l’emplacement du casino), ses boutiques chics et ses hôtels – on comptera jusqu’à vingt-deux établissements en 1914. 

Acheminés en diligence par la route des gorges du Sonnant ou en tramway dès 1894, les curistes furent ainsi de plus en plus nombreux à venir prendre les eaux à Uriage-les-Bains, dans le sillage des célébrités. Réputée capter les métaux lourds, l’eau d’Uriage à la Belle Époque est notamment préconisée pour « soigner « les galanteries » : la syphilis, qui touche un homme sur trois sous le Second Empire, se traite alors… par des sels de mercure. 

Il faudra attendre 1941, et l’invention de la pénicilline, pour venir à bout de la maladie. Heureusement, les eaux d’Uriage ont d’autres propriétés reconnues, en particulier pour les affections rhumatismales. Si la Première Guerre mondiale donne un coup d’arrêt au développement de la station (les 1200 lits sont réquisitionnés pendant quatre ans pour hôpital militaire), les Années folles voient défiler les vedettes du monde de la musique - qui se cachent parfois sous un pseudonyme. 

Charles Paillet, auteur de plusieurs livres sur l’histoire de la station, a ainsi retrouvé la trace du passage de nombreuses personnalités venues ici en cure ou simplement se produire : le compositeur et chef André Messager, Mistinguett et Maurice Chevalier (le couple des Folies Bergères), puis dans les décennies suivantes Francis Blanche, Dario Moreno, Joséphine Baker, Édith Piaf et son amant Marcel Cerdan, Charles Aznavour et Gilbert Bécaud, Annie Cordy ou Mouloudji, Juliette Gréco ou Hugues Aufray, France Gall ou Georges Chelon… Autant d’illustres voyageurs qui ont laissé ici leur empreinte. 

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Un anniversaire de mariage sous le signe du raffinement 

Pourquoi aller au bout du monde quand le dépaysement est à deux pas ? Pour leurs noces de bois – cinq ans de mariage déjà ! -, Alexandra et David se sont offert un weekend chic et charme au Grand Hôtel d’Uriage pour un voyage à la Belle Époque. 

Construit vers 1850, l’établissement quatre étoiles, avec son spa, son hall majestueux et son incroyable escalier en colimaçon, offre une atmosphère de luxe et de volupté où flotte encore le parfum de Coco Chanel, Pierre Bonnard, Maurice Chevalier et Minstinguett… et tant d’autres illustres visiteurs. 

Après une séance de balnéothérapie à l’eau thermale d’Uriage, les amoureux ont revisité les saveurs du terroir chez Christophe Aribert (deux étoiles au guide Michelin, une étoile verte et quatre toques au Gault & Millau). Le chef originaire du Vercors a conçu un restaurant en connexion étroite avec la nature environnante et son terroir. Du grand art !

Plus d'infos : grand-hotel-uriage.com -  maisonaribert.com

Pour aller plus loin : uriage-les-bains.com

© Pierre Jayet