Des balises dans la neige au col d’Ornon, dans l’Oisans

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Chapô

Amoureux de la nature, Sylvie, Rosalie et Frédéric ont chaussé leurs raquettes pour explorer le col d’Ornon, la plus petite des stations de l’Oisans, entre les massifs du Taillefer et du Valbonnais. Partis du gîte Le Chamois, ils ont suivi le parcours d’orientation.

Pas besoin de faire un long trajet pour trouver un petit coin de paradis en pleine nature, loin de la foule : après une heure de route, partis de Grenoble, Sylvie, Rosalie et Frédéric laissent la voiture au col d’Ornon (1371 mètres d’altitude) et se retrouvent au gîte Le Chamois, face au pic du Grand Armet (2792 m), seigneur du Taillefer. Ce sera leur point de repère tout au long du parcours d’orientation qui les attend.

Accueillis par Philippe et Pasquale, ils ont récupéré leur carte à poinçonner et le plan du parcours d’orientation dans sa version « adulte » (il existe aussi les variantes « enfants » et « sportive »). Cette petite boucle propose de découvrir le site de façon ludique en essayant de débusquer une dizaine de balises sur deux kilomètres et demi quasi sans dénivelé — ce qui est plutôt rare dans le secteur !

"C’est tout droit et tout est balisé, aucun risque de vous perdre", leur a assuré Philippe. Progressant dans la poudreuse à travers la plus vaste forêt d’aulnes blancs d’Europe, les champs de neige et les torrents, les trois amis découvrent les richesses naturelles des lieux.Classé Natura 2000, en lisière du parc national des Écrins, le col d’Ornon abrite en effet une biodiversité exceptionnelle.

 

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Depuis 1985, les terrains appartiennent à l’État, qui a fait replanter des arbres pour préserver cette barrière de protection naturelle contre les crues et les avalanches.La borne  31, au départ de leur circuit, évoque la coulée de lave torrentielle qui avait envahi le cimetière, l’école et détruit toutes les récoltes des paysans en contrebas, en 1928.

Traversant le torrent du Merdaret un peu plus loin, ils remarquent ainsi les ouvrages de pierre qui le bordent de part en part, depuis la base au sommet, pour le canaliser.D’impressionnants plissés de schiste évoquent l’histoire géologique du site : les anciennes coulées de lave piégées dans des roches plus récentes forment des fossiles vieux de cent quatre-vingts millions d’années, dont la découverte a contribué à reconstituer l’histoire géologique des Alpes.

Un vrai cours d’histoire et de géographie en pleine nature, avant de partir à l’assaut des pistes de ski le lendemain…

Encart

Pour aller plus loin : oisans.com - matheysine-tourisme.com

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Portrait

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Pasquale Larmet et Philippe Jouffrey
 

De Paris au col d’Ornon

Il y a quatre ans, Philippe Jouffrey emmenait sa compagne Pasquale Larmet sur les traces de son grand-père dans la vallée de Valjouffrey (voisine du col d’Ornon).

Le coup de foudre est immédiat : ils décident aussi sec de lâcher leur vie dans la banlieue parisienne (lui est libraire, elle professeure de français) et de venir s’installer au plus près de cette vallée sublime et sauvage.

« Nos enfants partis, nous avions ce rêve de vivre en pleine nature et de tenir un gîte. Quand on a su que le Chamois était à vendre, nous n’avons pas hésité, malgré l’ampleur des travaux à réaliser ! »

Aujourd’hui, le couple accueille les randonneurs et les skieurs toute l’année dans ses sept chambres cosy ou dans son dortoir. Philippe, qui a passé son CAP de cuisine au lycée Lesdiguières à Grenoble, leur prépare des petits plats traditionnels à base de produits locaux. Il propose aussi des sorties en trottinettes électriques pour faire le plein de sensations sur les pentes. Une belle adresse chaleureuse !

Gîte le Chamois

 

 

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À voir à proximité

Une ancienne voie romaine

Le col d’Ornon fut jadis un passage très fréquenté. Dans l’Antiquité, un chemin carrossable permettait de passer du Trièves à l’Oisans, puis des cols du Lautaret et de Montgenèvre, en évitant le lac Saint-Laurent (aujourd’hui, plaine du Bourg-d’Oisans) et les gorges de la Romanche.

Le chemin préhistorique, passant par Ornon, Venosc, Mont-de-Lans, Le Freney d’Oisans et La Grave, devint ensuite voie romaine. Des tombes romaines datées du Bas-Empire (IIIe et IVe siècles apr. J.-C.) ont également été retrouvées.

 

Plus d'infos : 04 76 80 43 15 - col-dornon.com

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