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En juin 2019, de violentes intempéries de grêle impactaient fortement l’église abbatiale de Saint-Antoine-l’Abbaye et, notamment, sa façade ouest où sont situés le portail principal, les deux portes latérales et la grande verrière.
Construit entre le XIIe et de XVe siècle pour abriter les reliques d’Antoine l’Égyptien, classé au titre des monuments historiques depuis 1840, l’édifice est principalement constitué de pierre de molasse, un matériau très fragile qui supporte difficilement la cohabitation avec l’eau.
Au fil du temps et des aléas climatiques, parements et sculptures se sont donc progressivement altérés jusqu’à, par endroits, se détacher de la façade. L’urgence patrimoniale a été décrétée.
Depuis quelques mois, à l’initiative du Département de l’Isère qui a décidé d’assurer l’assistance à maîtrise d’ouvrage de la restauration de ce chef-d’œuvre patrimonial isérois, un imposant échafaudage a été élevé contre l’église pour permettre aux artisans de remplacer les pierres dégradées, de restituer les sculptures et d’améliorer durablement le système d’évacuation des eaux de pluie.
Les travaux, programmés en trois phases et confiés à Didier Repellin, architecte en chef des monuments historiques, devraient être achevés dans le courant de l’année 2022 pour un coût total de 3,36 millions d’euros, pris en charge par le Département à 44 %, l’État (40 %), la Région Auvergne-Rhône-Alpes (15 %) et la commune de Saint-Antoine-l’Abbaye (1 %).
La particularité de ce chantier est également pédagogique. Ainsi, les écoliers du primaire et les collégiens du territoire du Sud-Grésivaudan sont invités, dans le cadre du dispositif « Une école, un chantier », à suivre les différentes étapes de cette intervention et, notamment, le travail de la dizaine de tailleurs de pierre mobilisée.
L’objectif est de permettre aux élèves de comprendre la nécessité de préserver notre patrimoine tout en découvrant ces nobles métiers de la restauration. Les visiteurs sont également les bienvenus.