Le choix du Goji
La plaine de Tullins-Fures réserve des surprises. Face au Vercors, Sylvie Bachimont bichonne 850 pieds de baies de goji : “Je produis mes propres plants. J’ai semé les graines, extraites de baies séchées en 2011 et fait ma première récolte en 2014.” Une reconversion.
Après vingt ans d’exercice, cette ancienne salariée de France Loisirs avait profité d’une prime de rupture de contrat : “Je ne voulais plus travailler dans un bureau. Une productrice locale de safran m’a fait rêver. J’ai cherché un créneau dans l’agriculture et rencontré le goji, ce petit fruit originaire d’Asie, réputé pour ses vertus médicinales.” Au pays de la noix, faire le choix de cultiver des baies de goji était audacieux.
Une baie aux vertus médicinales
Pour ce projet atypique, Sylvie Bachimont a suivi une formation de neuf mois au lycée horticole de Grenoble-Saint-Ismier. Plante bienveillante, le goji fleurit et fructifie sans interruption de mai à octobre, permettant une récolte durant près de six mois. Sylvie Bachimont maîtrise sa production de la germination à la transformation, récolte, taille et attache cette grimpante qui pousse comme une liane.
Sur les marchés et les foires, elle nous fait connaître le goji autrement, en baies fraîches, en pur jus, en sirop, en confiture, en association avec d’autres baies séchées à grignoter, cerises, figues ou camerises. C’est aujourd’hui la plus grosse productrice de baies de goji de France, à l’enseigne de Terre de Goji, estampillée bio et Is(h)ere.