Sylvain Chapelle

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L’escalade de vitesse au sommet

Sylvain Chapelle
Corps

 

Il en faut de la technique et de la force pour monter un mur de niveau 6B+ de 15 mètres en moins de dix secondes ! 

Entraîneur de l’équipe de France d’escalade de vitesse, à Voiron, Sylvain Chapelle en sait quelque chose. Ce natif d’Échirolles a déjà été trois fois champion de France de la discipline. 

“Dans les voies de vitesse, plus on va vite, plus c’est facile, explique-t-il. On doit avoir au départ une certaine aisance technique pour arriver à s’éclater, donc on pratique le bloc et la difficulté à côté.” 

Pour la première fois cette année, l’escalade de vitesse est une discipline à part entière aux JO, à côté du combiné qui associe bloc et difficulté.

 

Une escalade confidentielle mais prestigieuse

Après avoir « monté » l’équipe de France de vitesse en 2009, qu’il entraîne depuis, il est devenu responsable de la préparation des grimpeurs du combiné aux Jeux olympiques de Tokyo en 2020.

“Mais c’était délicat de s’occuper des trois disciplines à la fois, j’avais l’impression de m’éparpiller, confie-t-il. Me cantonner à la vitesse est plus pertinent et agréable professionnellement, je suis plus disponible pour chaque grimpeur.” 

Au Pôle France de Voiron, où s’entraînent les champions tricolores en vitesse, bloc et difficulté, Sylvain accompagne une dizaine d’athlètes, de 16 à 39 ans. 

Au programme, du mur bien sûr, mais aussi du renforcement musculaire, de l’haltérophilie, des tractions et… du sprint. “C’est un sport très explosif, où il faut beaucoup d’énergie dans les jambes !” Devenu entraîneur “sur une succession de malentendus, d’abord pour dépanner [son] frère entraîneur à Échirolles, parti étudier à Paris”, le compétiteur de naguère garde intacte la passion de l’escalade.

“Je voyage beaucoup mais il faut bien avouer qu’on est super bien lotis en Isère. J’adore grimper au site du Luisset, sous la dent de Crolles, à la fois ressourçant et dépaysant !”