Salomé Pyré

Si son métier est connu et reconnu par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), il l’est beaucoup moins des éleveurs et des particuliers. 

Depuis l’obtention de son diplôme, après cinq années d’études, Salomé Pyré s’en désole à juste titre : “Le squelette des animaux est très proche de celui des humains, explique-t-elle. De fait, ils ont les mêmes traumatismes que nous : arthrose, douleurs de dos, de hanche… Emmener son animal chez l’ostéopathe permet de le soulager, mais aussi de prévenir certains troubles et de le garder en bonne forme physique le plus longtemps possible. Les éleveurs de chevaux l’ont compris depuis longtemps !”

Le bien-être animal, une cause pas encore assez ancrée

Au quotidien, Salomé Pyré travaille en étroite collaboration avec les vétérinaires et parcourt tout le territoire isérois pour soulager chèvres, moutons, chevaux, mais aussi ânes, chiens, chats et même serpents.

“En exerçant chez l’habitant, je me rends mieux compte des conditions de vie de l’animal, ce qui est important pour comprendre l’origine des maux. Je peux aussi sensibiliser mes nouveaux clients à la cause du bien-être animal et expliquer en quoi l’ostéopathie est une médecine de prévention.”

Laisser un mouton boiter pendant trois ans est pour elle un crève-cœur, car elle sait qu’elle ne pourra plus le guérir. Réaliste, elle reconnaît aussi que “si certaines assurances remboursent les frais d’ostéopathie pour les chiens et les chats, ce n’est pas le cas pour les animaux d’élevage. Alors, forcément, les gens hésitent”. 

Très investie, Salomé recueille et soigne chez elle des chiots et chatons à titre bénévole pour différentes associations et prend soin aussi des chiens de la brigade cynophile de Grenoble.