Un boulanger engagé
Il aurait pu continuer à exceller auprès de grands noms de la gastronomie française. Il a finalement choisi de s’installer à Venon et d’y ouvrir une boulangerie.
Après s’être formé à l’Institut national de la boulangerie pâtisserie, à Rouen, Pierre-Édouard Fisset a fait ses armes auprès des plus grands de la boulangerie et de la gastronomie française, Éric Kayser à Paris et Bogotá, Pierre Gagnaire à Londres puis Thierry Marx à Paris.
Avec un tel cursus, ce boulanger de 30 ans aurait pu jouer la carte du luxe. Il a préféré se lancer un défi un peu fou : s’installer à Venon, la commune de 850 habitants où a grandi sa compagne, Agathe Fuzier. “Il n’y avait plus de commerce de proximité, excepté un restaurant. Nous avons voulu recréer du lien social et rendre le haut de gamme accessible”, explique-t-il.
Après avoir aménagé un fournil dans sa maison, le couple a créé en mars 2020 « Fifu, artisan boulanger tourier ». Pain complet, pain de seigle, petit épeautre, viennoiseries…
Redynamiser l’économie locale
Pierre-Édouard propose une large gamme de produits à base de farines locales et de levain naturel qu’Agathe vend dans la salle des fêtes de Venon, avec le soutien de la commune. Une adresse désormais bien connue des Venonais, ravis d’aller acheter leur baguette à pied. Le couple, qui est présent sur six marchés du bassin grenoblois, ne compte pas son temps.
“Je suis dans mon laboratoire de 3 heures à 19 heures. Quand on exerce un métier de passion, ce n’est pas une contrainte”, dit en souriant le boulanger qui prévoit néanmoins d’embaucher un apprenti. Et qui, déjà, songe à l’avenir.
Lorsqu’il aura trouvé un véritable local commercial à Venon, il envisage de créer une marque et d’ouvrir une deuxième boutique, peut-être à Lyon.
Contact : fifu-venon.com
