Les bonnes bulles iséroises
Il dirige les éditions Mosquito, une petite maison associative basée à Saint-Égrève qui a édité plus de 300 ouvrages.
Longtemps, Michel Jans a mené une double vie : enseignant en allemand durant l’année scolaire, auteur et éditeur de bandes dessinées le reste du temps.
Aujourd’hui officiellement retraité, le président fondateur des Éditions Mosquito peut se consacrer à 200 % à sa passion première. En trente-trois ans, forte d’une quinzaine de bénévoles, la petite maison associative basée à Saint-Égrève a édité plus de 300 ouvrages et une quarantaine d’auteurs de quinze nationalités différentes.
Une maison d’édition très internationale
Beaucoup d’Italiens, comme Dino Battaglia, Giardino, Stefano Casini, Lele Vianello ou Sergio Toppi – son auteur « best-seller » avec 12 000 exemplaires de l’album Sharaz-de, et des droits vendus dans 18 pays…
Mais aussi des Français (Emmanuel Lepage, Rodolphe), des Cubains, Argentins, Canadiens ou même des Chinois, tel le jeune Lu Ming, dessinateur virtuose, fan de Toppi : “Nous nous sommes rencontrés à Pékin, où j’avais été sollicité pour monter une exposition. Nous sommes maintenant reconnus et invités un peu partout à l’étranger : en Italie très souvent, mais aussi en Roumanie, en Finlande, en Algérie… Nous participons aussi à tous les grands salons de BD en France, Angoulême par exemple.”
S’il n’a jamais joué la carte régionaliste et a privilégié des auteurs assez pointus au plan artistique, Mosquito ne néglige pas les jeunes talents isérois : il vient de publier Les Paradis inaccessibles du Charrapontain Nicolas Julo, racontant quatre ascensions fondatrices de l’alpinisme, dont celle du mont Aiguille, en 1492.
