La valse des légumes...
Comment valoriser les produits frais et locaux tout en mangeant mieux au restaurant scolaire ? Il suffit de les proposer prêts à cuire aux cuisines collectives. Corvée d’épluchage, donc.
Marianne Molina est aujourd’hui gérante de la légumerie AB Épluche. Pour cela, elle a quitté un emploi d’ingénieur en physique, l’objectif étant de donner plus de sens à sa vie professionnelle. C’est chose faite avec cette petite entreprise pionnière qui épluche les légumes que les maraîchers de l’Isère lui livrent rapidement après la cueillette. Et les repas gagnent en saveur et vitamines.
" Nous épluchons 200 tonnes de produits par an"
AB Épluche a commencé son activité en 2012 dans les locaux de la cuisine centrale de Saint-Martin-d’Hères. Désormais hébergé dans un espace reconverti des abattoirs de Grenoble, au Fontanil-Cornillon, AB Épluche poursuit sa mission avec sept salariés : “Nous épluchons 200 tonnes de produits bruts par an et avons pour objectif de doubler notre production. Des producteurs se sont associés à notre démarche. Nous développons un outil au service des maraîchers locaux, essentiellement en production biologique. Parmi nos clients importants, il y a les cuisines du Département qui livrent les repas des collèges du Sud-Isère.” explique-t-elle.
Éplucher, laver, découper, mettre en sachet… C’est la valse des légumes pour Marianne Molina, en charge des achats. Ne pas croire qu’elle se contente de pommes de terre et de carottes. Elle s’attache à diffuser choux et nouvelles carottes noires, potimarrons verts, céleri-rave et même du rutabaga. Mais pas de tomates car elles ne s’épluchent pas !