Un enfant extraordinaire
À cinquante ans, cette enseignante en littérature a pris sa plume pour rendre hommage à son fils Simon, porteur de trisomie 21 et raconter son parcours.
Chaque naissance est un bouleversement dans une famille. Lorsque la trisomie 21 s’invite au berceau, c’est un cataclysme. Quid de tous les rêves projetés sur cet enfant « déficient » – et que la société refuse dans son ensemble ?
Vingt ans après la venue au monde de Simon, deuxième de ses trois enfants, Laure Vialleton, qui enseigne la littérature au Centre national d’enseignement à distance (Cned), a décidé de prendre la plume pour lui rendre hommage dans un livre, Simon et merveilles (paru aux Éditions Accro).
De la maternité au premier match au sein d’une équipe de rugby adapté, elle raconte, sans pathos mais avec un vrai talent d’écriture, le parcours chaotique et le dédale administratif, les coups au cœur et les éclats de rire, les surprises et les questionnements qui la chamboulent et la transforment peu à peu.
Un récit autobiographique qui se dévore comme un roman
“Simon n’est qu’un trisomique parmi tant d’autres, il ne jouera jamais dans un film comme Pascal Duquenne, insiste-t-elle de sa voix douce. Mais son aptitude à être heureux, cet amour inconditionnel dont il témoigne au quotidien font de lui un enfant extraordinaire. Et cette différence, ces qualités peuvent être un atout dans notre société humaine pour recréer du collectif et de la fraternité.”
Dans ce récit autobiographique qui se dévore comme un roman, la jeune autrice quinquagénaire nous invite à réfléchir sur notre propre vulnérabilité de mortels et sur la place que nous faisons à tous les accidentés de la vie.
“Le plus beau, c’est que c’est mon fils qui sait à peine lire et écrire qui m’a tendu un stylo. Aujourd’hui, il est très fier de son livre !”
À écouter : retrouvez le témoignage de Laure Vialleton sur isere.fr/podcast : Belvédère