La mémoire du parc de Vizille
Un travail de l’ombre
Trente-sept ans qu’il parcourt chaque jour les allées du domaine départemental de Vizille ! Ses collègues disent de lui qu’il est “une encyclopédie de botanique” et “la mémoire du parc”.
À 57 ans, Frédéric Argence est le doyen des sept agents en charge de l’entretien des espaces verts et du parc animalier. Avec eux, il travaille dans l’ombre pour mettre en lumière ce site remarquable.
Parmi ses spécialités : les plantes vivaces, qu’il a introduites dans le domaine ; la « transplantation » (déplacer des arbres pour mieux les faire grandir et les mettre en valeur), comme celle, il y a trente ans, d’un métaséquoia, aujourd’hui classé « Arbre remarquable de France » ; ou encore « l’art topiaire » (sculpter un végétal pour lui donner une forme particulière), comme ces pyramides d’arbustes qui s’élèvent à 5 mètres de hauteur.
Perfectionniste, il utilise un gabarit et finit à la cisaille, à la main, pour un rendu impeccable. “C’est comme chez le coiffeur, mais pour les ifs”, plaisante-t-il. Avec mille anecdotes en tête, Frédéric ne se lasse pas de “ce lieu magnifique en toute saison, propice à la sérénité et à l’apaisement”.
Le domaine de Vizille est aujourd’hui le site culturel le plus visité en Isère avec 800 000 personnes accueillies chaque année. “C’est valorisant de travailler dans un lieu de patrimoine, ouvert à tous, où le fruit de notre travail est visible et donne du plaisir aux gens. Être félicités par les visiteurs, c’est une récompense !”, conclut-il.
Retrouvez Frédéric dans le podcast « Le parc du domaine de Vizille aux quatre saisons » sur musees.isere.fr
© F.Pattou