Passementière de galons d’exception
Depuis bientôt quarante ans, Edtih Denoly exerce, à Saint-Jean-de-Bournay, le métier de tisseuse-passementière au sein de l’entreprise Gallia.
La formule prendre du galon convient parfaitement à Édith Denoly. Depuis bientôt quarante ans, elle exerce, à Saint-Jean-de-Bournay, un métier d’exception au sein de l’entreprise Gallia, qui produit des galons pour les uniformes et les habits liturgiques.
“Après mes études de secrétariat, j’ai postulé chez Gallia en attendant de trouver un emploi. Ce milieu m’a tout de suite plu et je n’ai plus quitté l’entreprise !”
Édith s’est formée sur le tas au métier de tisseuse-passementière, un long apprentissage pour jongler entre trame et chaîne, maîtriser un métier à tisser géant pour produire des galons de manchettes, képi et poitrine.
“J’ai rencontré mon mari chez Gallia, il était gareur, un métier rare aussi ! C’est le mécanicien chargé de réparer et de régler les machines. Entré en apprentissage à l’âge de 14 ans, il vient de prendre sa retraite.” Même leurs deux filles ont travaillé dans cette entreprise familiale en été, pendant leurs études.
Travailler pour la gendarmerie, l’armée ou la reine d’Angleterre…
Comme son mari, Édith Denoly est devenue experte d’un savoir-faire unique, maîtrisant aussi bien un métier à tisser du XIXe siècle qu’une machine numérique. Ses compétences et sa polyvalence sont devenues inégalées.
Elle assure désormais le contrôle des galons et des commandes, et surtout la délicate réalisation des dessins sur carton jacquard ou numérique. Mais, selon elle, “c’est avec les plus vieux métiers qu’on fait les plus beaux galons. Personnellement, j’aime la minutie, la rigueur de ce métier, les galons dorés ! Et la clientèle. Travailler pour la gendarmerie, l’armée ou la reine d’Angleterre, le roi désormais, c’est très satisfaisant.”
Édith Denoly prendra bientôt sa retraite. Alexandra, qui devrait lui succéder, bénéficie auprès d’elle de la meilleure formatrice de la maison !