Au-delà des maux
“La montagne est une source d’apaisement. Gravir des sommets permet de restaurer l’estime de soi. C’est un puissant remède pour la santé mentale !” confie Dorothée Berguet.
Infirmière psychiatrique, guide de haute montagne et instructrice en méditation de pleine conscience, cette habitante de Pont-de-Beauvoisin de 48 ans emmène bénévolement en randonnée une à deux fois par mois un groupe de cinq patients suivis par le centre médico-psychologique de La Tour-du-Pin.
Direction : le sommet de Chamechaude, point culminant du massif de la Chartreuse. L’idée d’utiliser la montagne comme médiation s’est imposée à elle en 1999, alors qu’elle démarre sa carrière en hôpital. En 2016, elle préparera durant un an, et à raison d’une séance par semaine, deux patients à l’ascension du dôme des Écrins (4 015 mètres).
Toujours plus haut !
Six ans plus tard, Dorothée, qui tire un bilan positif de son action, veut aller encore plus haut et fonde son association : 5 000 Mètres au-delà des maux. Elle accompagnera ainsi Typhany, l’une de ses patientes, durant dix-sept jours au Népal, dans l’Annapurna, avec comme objectif le col Thorong à 5 416 mètres d’altitude.
L’expédition exigera neuf mois de préparation physique et psychologique. Ce projet fait l’objet d’une exposition photo présentée dans les hôpitaux, médiathèques et offices de tourisme. Il sera prochainement valorisé dans un documentaire de 52 minutes qui donnera un autre regard sur la maladie mentale. “En montagne, on reprend son souffle, on affûte ses sens et on s’offre un moment de liberté”, conclut Dorothée.