La Dame de la Casamaures
En rénovation depuis 40 ans, la Casamaures fait l’objet d’un livre, « La Dame de la Casamaures », qui retrace l’histoire de cette maison hors du commun.
“Bienvenue dans un palais d’Orient sur les berges de l’Isère, une illusion avec ses jardins exotiques…” De sa belle écriture déliée, Christiane Guichard, « La Dame de la Casamaures », dédicace le beau livre du même nom édité par l’association La Casamaures, qui retrace l’histoire de sa relation avec une maison extraordinaire.
Tout commence en 1981, quand la jeune artiste de 29 ans acquiert l’intrigante demeure mauresque en péril qui la fascine depuis l’enfance, pour la sauver des promoteurs. Elle s’endette pour vingt ans, mais c’est l’œuvre d’une vie qui commence : quarante années de passion, de chantiers et de combats pour sortir la ruine des gravats, obtenir le classement aux monuments historiques, retrouver le bleu outremer originel, chercher des fonds encore et toujours…
La belle dame a maintenant les cheveux blancs et son palais d’or gris, édifié à la fin du XIXe siècle à l’entrée de Grenoble par un personnage digne de Balzac, a repris des couleurs. Anne Brugirard, maître verrier grenoblois, achève ainsi la restauration des neuf verrières monumentales du jardin d’hiver, brisées pendant les guerres.
Sélectionné au Loto du patrimoine de Stéphane Bern, soutenu par le Département de l’Isère à hauteur de 30 %, le chantier de remise en beauté de l’ancien pavillon de la Turquie de l’exposition universelle de Paris de 1855 (démonté et remonté ici) a encore reçu le « geste d’or » 2020. À travers les moucharabiehs, le soleil projette des éclats de rouges, de jaunes et de bleus. Quelque part entre Constantinople et l’Isère, le rêve prend vie.
