De la breakdance aux JO
Chute au sol, équilibre dans le déséquilibre, charge énergique, mouvement des pieds : “Les breakdancers et les judokas ont pas mal de traits en commun !” assure Bouba Landrille Tchouda.
Fervent défenseur des métissages, le fondateur de la compagnie de danse Malka n’a pas hésité à fusionner les deux disciplines dans son projet BreakDo. Sélectionné par le comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 pour son « Olympiade culturelle », dans le cadre d’un appel à projets lancé avec le Centre national chorégraphique de Guyane, ce spectacle participera aux festivités lors de l’ouverture des JO de Paris.
Hip-hop et judo, même combat !
Pour la toute première fois, en effet, cette danse urbaine dérivée de la culture hip-hop, née dans les années 1970 dans le Bronx new-yorkais, fera son entrée au programme olympique. “Allier le muscle et l’esprit, la culture et le sport, c’est un retour aux fondements des JO chers à Pierre de Coubertin”, poursuit Bouba.
Le danseur et chorégraphe martinérois, qui a lui-même découvert le hip-hop à la télé quand il avait une dizaine d’années, n’a cessé, en près de trente ans de création, de se frotter à d’autres cultures et d’autres langages pour une danse sans frontières.
Après ce spectacle avec des artistes ultramarins, de Guyane, de Guadeloupe et de Martinique, il embarque huit danseurs brésiliens dans un nouveau projet baptisé A qui tudo bem (« jusqu’ici, tout va bien », en portugais).