André Grouillet

Pour rencontrer André Grouillet, mieux vaut s’y prendre à l’avance ! À 73 ans, cet ancien ingénieur-chercheur en microélectronique a un véritable agenda de ministre ! À la différence près que ses déplacements ne s’effectuent ni en voiture ni en avion, mais en train, seul moyen de transport qui trouve grâce à ses yeux.

Cette passion pour les locomotives, les quais de gare ou les réseaux ferroviaires de la planète, il la cultive depuis l’adolescence lorsqu’il passait ses après-midi à observer les trains qui circulaient près de chez lui.

“J’avais remarqué que les locomotives avaient toutes un numéro différent. Après quelques recherches, je pus identifier chacune d’entre elles. C’était comme déchiffrer une énigme : nombre d’essieux, réseau, numéro de série… ”

Une passion contagieuse

Un hobby qu’il partage, en marge de sa vie professionnelle, avec des amis mais également avec un grand-oncle, chacun nourrissant la passion de l’autre.

Et puis, il y eut ce voyage d’études en Chine en 1977. Sur place, il réussit à visiter le métro de Pékin, alors interdit aux étrangers, et, dans la foulée, obtient de ses interlocuteurs que les liaisons prévues en avion se fassent en train.

Résultat : il rapportera de ce séjour des photos inédites qui, quelques années plus tard, après un tour du monde effectué également sur les rails, lui donneront l’envie d’écrire et de transmettre. Depuis, André participe à la rédaction de la revue Rail Passion.

“J’ai la chance de choisir le sujet de mes articles, explique-t-il. Cela peut être une radioscopie du réseau ferré sud-africain comme le développement des lignes de fret en Suisse. Tout m’intéresse pourvu qu’il y ait un peu de technique. ”

Une passion contagieuse qu’il a transmise aujourd’hui à Noah, l’un de ses petits-fils.