Une voix de soie
Avec son groupe Soie, la Grenobloise Alizée Planque a sorti un premier album.
“J’ai déposé ma colère dans un sanctuaire sous la mer…” La voix ondule, soyeuse et cristalline, après une entrée en lévitation musicale nappée de flûte traversière et de rythmes trip-hop.
Nous voilà embarqués dans Le Sanctuaire, premier album du groupe Soie, apparu en décembre dernier sur YouTube et les plateformes de streaming tel un Omvni (objet musical volant non identifié) en forme de météorite colorée.
Derrière se trouve Alizée Planque, autrice, compositrice, chanteuse et instrumentiste grenobloise de 29 ans.
Prochain rêve : pouvoir jouer en live…
Formée depuis son enfance à la flûte traversière puis au chant lyrique, diplômée du conservatoire de Chambéry en section jazz, elle a pourtant bifurqué vers des études de communication avant d’oser se lancer.
“Je ne me voyais pas faire une carrière classique. Ce qui m’a toujours intéressée, ce sont les musiques actuelles, la création et l’écriture. Or en tant que femme, on manque de modèles auxquels s’identifier : seulement 7 % des artistes programmés dans les festivals sont des femmes, et les instrumentistes et compositrices sont une part infime de ce pourcentage.”
En 2018, Alizée commence pourtant à écrire ses premiers textes, “partis d’un rêve”, où s’expriment son engagement féministe, son amour de la nature sauvage et des mots de Victor Hugo.
Côté musical, on sent le goût de l’expérimentation, cher à Björk et Radiohead. “Le plus long a été de constituer mon groupe”, confie-t-elle. Avec Thierry Lechevalier aux claviers, Jason Bondue à la basse et guitare, et Charlie Guelle à la batterie, Soie n’attend plus que de pouvoir jouer en live…
