Lorsque son enfant est diagnostiqué « dys », on se trouve souvent désemparé. Dys est le terme générique qui désigne les troubles neuro-développementaux qui freinent l’apprentissage de la lecture et de l’écriture (dyslexie), du langage (dysphasie), des mathématiques (dyscalculie), du geste (dyspraxie) auxquelles s’ajoutent les difficultés de concentration (TDA). En France, on estime que 18 % de la population serait touchée. 

“Être dys, ce n’est pas une maladie. Cela n’empêche pas de devenir un bon élève, pas plus que d’embrasser une belle carrière. Le plus gros souci, ce sont les idées reçues, mais aussi la culpabilité des familles et le manque de formation des enseignants. Par absence d’information, certains ne comprennent pas les difficultés de l’enfant, qui, au fil du temps, va multiplier les échecs scolaires !” alerte Agnès Vetroff, présidente d’Apedys Isère, une association créée en 2001 qui compte une dizaine de bénévoles – tous parents d’enfants dys et les mieux placés pour épauler les personnes confrontées au problème. 

Agir au plus vite

“Il faut savoir que ces dysfonctionnements peuvent être intégrés dans un dispositif d’aide au handicap ou faire l’objet d’un protocole d’aménagement en classe. Notre rôle est d’accompagner les familles dans leurs démarches administratives et de diagnostic pour les inciter à agir au plus vite, mais aussi de sensibiliser les enseignants et les professionnels de la santé”, poursuit Agnès Vetroff. Des groupes de parole et des conférences sont aussi régulièrement organisés.